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Portrait de Claire, Ateliers Cop'in

Comme chaque mois, découvrez le portrait d’un·e professionnel·le adhérente de la Maison des Arts du Fil !

Aujourd’hui, coup de projecteur sur Claire, couturière depuis quelques années et co-fondatrice de la Maison des Arts du Fil !  En tant que bénévole, elle y anime les ateliers "Initiation au remaillage". Claire est également à la tête de sa propre structure : Ateliers Cop’in.

 

Bonjour Claire, est-ce que tu peux te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Claire, j’ai 40 ans et deux enfants. Je pratique la couture depuis 2018 et le tricotin depuis 2015. Suite à un burn-out, j’ai décidé de me lancer de manière professionnelle dans l’art créatif. Pour valoriser ma passion créative, j’ai décidé de passer mon CAP Métier de la Mode-Vêtement Flou (#capmmvf) en Juin 2021. Malheureusement, l’activité de tricotin ne se valorise pas par un diplôme mais la créativité est belle et bien là.

J’ai longtemps travaillé comme formatrice dans le web, j’ai donc décidé d’associer ces deux passions, la formation et l’art de créer, avec la création d’Ateliers Cop’in !

Comment as-tu découvert la couture et le tricotin ? Est-ce que tu as une petite anecdote à nous raconter ?

Comme beaucoup de femmes j’ai l’impression, je me suis mise au tricotin lors de ma deuxième grossesse, pour mon deuxième fils. La couture est venue plus tard mais dans un moment où j’avais vraiment besoin de reprendre pied et de me recentrer sur mes envies. Une amie s’est fait offrir sa première machine à coudre, je me suis dit que j’avais envie de me lancer également ! C’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris ce que voulais dire le terme “art-thérapie” : en effet la couture m’a permis de me recentrer sur l’essentiel et de prendre soin de mon corps et de mon esprit.

En analysant mon propre parcours et en discutant avec des gens autour de moi, je me suis aperçue que les activités manuelles encourageant la créativité telles que le tricotin, la couture ou le crochet ne sont pas assez valorisées dans notre société alors qu'elles sont nécessaires au bien-être des gens. En repensant à mon propre mal-être et en voyant le mal-être de certaines personnes, j’ai eu l’idée d’organiser des ateliers créatifs, c’est ainsi qu’est née Ateliers Cop’in la même année que la pandémie mondiale de Covid-19, ce qui explique son côté itinérant, à domicile.

Parle nous un peu plus d’Ateliers Cop’in, quels ateliers proposes-tu ?

Ateliers Cop’in, ce sont des ateliers créatifs en couture et tricotin. Lors des cours, je vous accompagne dans la découverte de votre machine ou des tricotins, la création d’un accessoire ou d’un vêtement. En amont, nous prévoyons ensemble vers quoi vous voulez aller ainsi que vos acolytes. Il est tout à fait possible que sur le groupe, certains fassent de la couture et d’autres du tricotin. Chez Ateliers Cop’in, on est dans le partage d’expériences donc il n’y a que du positif quoi qu’il arrive !

Ces ateliers créatifs ont pour but de vous offrir un moment à soi, pour soi. Détente et apprentissage seront au programme pour acquérir ou redécouvrir une confiance en soi que vous pensiez perdue.

Plus spécifiquement, ces ateliers peuvent également être organisés dans le cadre d’enterrement de vie de jeune fille, baby shower ou même dans le cadre de l’anniversaire d’un enfant.

Les ateliers proposés sont nombreux et très différents, de l’atelier couture pour réaliser son propre sac, en pensant par l’atelier couture éco responsable, à l’atelier “Je couds pour mon bébé” il y en a pour tous les goûts, tous les âges et tous les niveaux ! Sans oublier les ateliers tricotin, qui vous proposeront de réaliser des accessoires ou de la déco.

Tu proposes beaucoup d’ateliers couture accessibles aux enfants, notamment en milieu scolaire. Comment est-ce que tu abordes la couture avec eux ?

En réalité c’est un public avec qui ça marche assez bien, l’échange est fluide et surtout ils n’ont pas peur de se lancer ! Généralement en atelier scolaire, les enfants sont une douzaine donc et je suis seule pour animer l’atelier donc fatalement je ne suis pas à côté de chaque enfant à chaque minute et c’est ce qui marche : en plus de leur apprendre la patience, la frustration et la motivation, c’est en les laissant faire que leur créativité s’exprime vraiment. On a tendance à l’oublier mais on apprend de ses échecs également, il est donc important que l’enfant se confronte seul à ce moment de créativité une fois qu’il a acquis les bases de la couture.

D’ailleurs j’ai remarqué assez rapidement qu’un enfant n’a pas peur de se lancer dans de nouvelles activités ou de faire des choses pour la première fois : généralement c’est l’adulte qui a peur et qui transmet sa peur à l’enfant. Personnellement je leur fais totalement confiance pendant ces ateliers, et je pense que c’est une des raisons pour lesquelles ces ateliers se passent si bien : un climat de confiance mutuelle s’installe et chacun est à sa place.

Un dernier petit mot pour encourager ceux qui n’osent pas se lancer ?

N’ayez peur de rien ! L’échec fait partie de l’apprentissage et c’est en échouant que l’on apprend le plus. Les arts du fil libèrent l’esprit et la créativité, même si vous avez l’impression de n’avoir aucune créativité en vous, lancez-vous et cela viendra ensuite naturellement. Et surtout faites-vous plaisir, trouvez des petits challenges qui vous plaisent : imaginez la fierté que vous aurez ensuite quand vous pourrez dire “C’est moi qui l’ai fait” !

Article rédigé par Fiona COYERE

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